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Inflation : les clés pour augmenter le pouvoir d’achat sans augmenter les salaires

Carburant, alimentation, énergie. Les prix sont à la hausse et le pouvoir d’achat devient une préoccupation croissante pour les salariés. Au-delà des seules augmentations de salaire, il existe d’autres solutions à la portée des entreprises. Tour d’horizon…

Inflation : les clés pour augmenter le pouvoir d’achat sans augmenter les salaires

La hausse des prix impacte directement le pouvoir d’achat des ménages. Si certaines entreprises disposent d’une trésorerie qui leur permet d’augmenter les salaires, cette solution n’est pas facilement envisageable pour toutes. En augmentant les salaires ou en versant une prime, les entreprises qui bénéficient des réductions de la loi Fillon sur les bas salaires verront leurs cotisations augmenter significativement. Par ailleurs, en augmentant les rémunérations, l’entreprise s’engage sur la durée, ce qui peut compliquer sa situation financière en cas d’évolution baissière de ses activités.

 

Prendre en charge la mutuelle à 100%

Au-delà de la prime Macron, il existe différents dispositifs pour soulager le pouvoir d’achat des salariés et améliorer l’attractivité des entreprises. Le financement de la mutuelle en est un. L’employeur peut en effet décider de financer à 100% la mutuelle de ses salariés, au-delà des 50% prévus par la loi. A condition d’offrir de bonnes garanties, cela permet aux salariés de réduire leurs charges. Et pour l’entreprise, cette action est exempte de cotisations, sous réserve du respect de conditions et de plafonds.

 

Frais de transport

Parmi les autres solutions dont dispose l’employeur, il existe des dispositifs facultatifs pour les transports, également exonérés de cotisations. Ainsi, il peut mettre en place des indemnités kilométriques, un chèque transport (200 € maximum par an) ou un forfait mobilité durable (500 € maximum par an) pour les salariés qui souhaitent venir à vélo ou en covoiturage.

 

Moins utilisés dans les petites entreprises, les chèques vacances, les titres restaurant ou les chèques emploi services préfinancés permettent également d’apporter un coup de pouce aux salariés. Chaque salarié peut ainsi recevoir jusqu’à 1830 € par an, à dépenser en travaux d’entretien, de ménage, de cours à domicile ou de voyages.

 

Epargne salariale

L’épargne salariale et la participation sont aussi des solutions à la disposition des employeurs. Alors que la participation est obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés, l’intéressement est facultatif. C’est un système assez souple, qui peut en outre être mis en place pour une durée d’un an. Exonérées de cotisations sociales, les primes d’intéressement sont imposées, sauf si le salarié les reverse sur un plan d’épargne entreprise (PEE) sur lequel elles sont bloquées 5 ans, ou sur un Plan épargne retraite collectif (PERCO). Le PEE est intéressant car l’employeur peut l’abonder.

 

Mutuelle, frais de transport, épargne salariale… Quel que soit le dispositif mis en place pour augmenter le pouvoir d’achat, il est nécessaire d’accompagner leur mise en place d’une communication spécifique. En effet, la satisfaction que procure leur mise en place ne dure pas et il est rapidement nécessaire de faire un bilan avec chaque salarié pour rappeler leur mise en place et les gains pour chacun.

05/07/2022 - LE MAG EXPERTS ET DÉCIDEURS