Les différents congés disponibles pour les salariés aidants

Le salarié aidant dispose de divers types de congés pour harmoniser son engagement envers un proche avec sa vie professionnelle.

En France, on estime entre 8 et 11 millions de personnes non professionnelles agissant en tant qu’aidants, dont deux tiers sont actifs. Avec le vieillissement de la population, de plus en plus de salariés devront assister un proche dépendant, malade ou handicapé. D’ici 2030, un salarié sur quatre pourrait être concerné. Plusieurs dispositifs existent déjà pour aider ces actifs et concilier leur engagement et leur activité professionnelle, comme le détaille l’Observatoire solidaire dans son guide des salariés aidants.

Congé de proche aidant

Introduit en 2020, le congé de proche aidant permet à un salarié de s’occuper d’un proche handicapé, âgé ou en perte d’autonomie. Sa durée initiale est de trois mois, renouvelable selon les conventions collectives, pouvant atteindre un maximum d’un an tout au long de la carrière du salarié. Ce congé n’est pas rémunéré, mais le salarié peut bénéficier de l’allocation journalière du proche aidant (AJPA), s’élevant à 64,54€ par jour ou 32,27€ par demi-journée.

Une allocation étendue

Initialement, l’AJPA était limitée à 66 jours sur toute la carrière du salarié. À partir du 1^er janvier 2025, ce plafond pourra être renouvelé pour permettre d’aider un autre proche. Ainsi, un salarié pourra recevoir jusqu’à 264 jours d’AJPA s’il assiste quatre proches différents au cours de sa carrière.

Congé solidarité familiale

Le congé de solidarité familiale est destiné aux salariés aidants souhaitant accompagner la fin de vie d’un proche, qu’il s’agisse d’un ascendant, descendant, frère, sœur ou d’une personne vivant sous le même toit. Ce congé d’une durée de trois mois, peut être pris à temps plein ou partiel et renouvelé une fois. Bien que non rémunéré, le salarié peut recevoir une allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie, fixée à 63,34€ par jour pour un maximum de 21 jours.

Congé de présence parentale

Ce congé d’adresse aux salariés ayant un enfant à charge souffrant d’une maladie, d’un handicap ou victime d’un accident grave. Il peut être accordé pour un maximum de 310 jours ouvrés sur trois ans, renouvelable une fois. Comme les autres congés, il n’est pas rémunéré, mais le salarié peut percevoir sous certaines conditions, l’allocation journalière de présence parentale (AJPP).

Congés rémunérés pour le salarié aidant

Trois autres dispositifs offrent des jours rémunérés pour les salariés aidants :

1. Congés pour l’annonce d’un handicap ou d’une pathologie d’un enfant: un congé exceptionnel de cinq jours ouvrables, rémunéré normalement et non décompté des congés annuels, à prendre durant la période de l’annonce.
2. Congés payés supplémentaires: permet au salarié hébergeant une personne en situation de handicap, âgé ou en perte d’autonomie de dépasser la limite des 24 jours de congés payés consécutifs.
3. Don de jour de repos: les salariés aidants peuvent recevoir anonymement et sans contrepartie des jours de repos de la part de leurs collègues s’ils sont parents d’un enfant gravement malade ou assistant un proche handicapé, âgé ou en perte d’autonomie.

En résumé, ces dispositifs offrent aux salariés aidants plusieurs options pour concilier leurs engagements personnels avec leurs obligations professionnelles, tous en bénéficiant de soutiens financiers et organisationnels adaptés.